L'Université de Nice Sophia Antipolis veut museler les étudiants et leur interdire toute activité politique. Ne laissons pas faire !
Nous reproduisons ci-dessous le communiqué des Jeunes Indignés Niçois empêchés le 26/10 de tenir une Assemblée Générale sur le site de Valrose pour mobiliser les étudiants contre la politique de Macron dont ils sont pourtant une des principales victimes. La politique sécuritaire portée par le gouvernement montre bien que son but principal est d'entraver le droit de réunion et d'expression de ceux qui porteraient un regard critique sur l'action gouvernementale. De plus, une Présidence d'Université n'a pas les pouvoirs de police qui l'habilite à entraver l'expression de ses étudiants.
Nous rappelons à la Présidence de l'Université l'Article L811-1 du code de l'éducation qui spécifie : "Les usagers du service public de l'enseignement supérieur sont les bénéficiaires des services d'enseignement, de recherche et de diffusion des connaissances et, notamment, les étudiants inscrits en vue de la préparation d'un diplôme ou d'un concours, les personnes bénéficiant de la formation continue et les auditeurs.
Ils disposent de la liberté d'information et d'expression à l'égard des problèmes politiques, économiques, sociaux et culturels. Ils exercent cette liberté à titre individuel et collectif, dans des conditions qui ne portent pas atteinte aux activités d'enseignement et de recherche et qui ne troublent pas l'ordre public."
Voici le communiqué des Jeunes indignés Niçois auxquels la Section de Nice du PCF apporte tout son soutien :
Aujourd'hui, à 13h, nous nous sommes réunis à une dizaine sur la pelouse de Valrose, pacifiquement, pour parler des politiques libérales de Macron, avec la présence d'une grande banderole annonçant l'événement. A peine l'heure du début sonnée, l'administration de la fac est venue nous empêcher de mener à bien notre réunion, malgré un mail demandant l'autorisation, plus d'une semaine avant, resté sans réponse ! Pour cela, nous avons décidé de restreindre notre événement, qui s...e voulait public, aux seuls étudiants de l'université, et de discuter en dehors des locaux de l'établissement, certains de nos camarades se faisant refouler à l'entrée. Malgré tout, l'administration ne l'a pas entendu ainsi...
Nous condamnons ce comportement anticonstitutionnel, remettant en cause le droit de réunion, sous l'excuse de l'état d'urgence et du plan vigipirate. Nous appelons donc au soutien de toutes les organisations politiques et syndicales, associations,... qui se disent progressistes et qui défendent les valeurs de notre République, afin que dans l'avenir une telle situation ne se reproduise plus à Nice et dans les autres universités du pays ! De plus, nous demandons des explications de la part du président de la fac de Nice, qui voulait instaurer, selon ses propos, un dialogue entre les différentes organisations politiques afin de permettre une plus grande sensibilisation et politisation de la jeunesse !