Il y a trente ans jour pour jour mourrait Malik Oussekine sous les coups de la police, n'oublions pas !
Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, un étudiant âgé de 22 ans, Malik Oussekine, meurt dans une cour d’immeuble à Paris, sous les coups de la police. Alors que la Sorbonne vient d’être évacuée, la police traque les derniers « casseurs » qui pourraient traîner dans le quartier latin. Malik Oussekine, 22 ans, français d’origine algérienne étudiant à Dauphine, a le malheur de se trouver là. L’histoire raconte qu’il sortait d’un club de jazz et n’avait même pas manifesté. Le drame provoque une tempête au plus haut niveau de l’Etat et cristallise la colère des jeunes contre la police. Ce n’est qu’après plusieurs années et un long procès que la responsabilité de celle-ci sera reconnue.
Fin novembre 1986. Les étudiants sont dans la rue, à Paris comme en province, contre un projet de loi porté par le ministre délégué à la Recherche et à l’Enseignement supérieur Alain Devaquet. Conforme à la ligne libérale portée par le Premier Ministre Jacques Chirac, le texte veut autonomiser les universités : sélection à l’entrée en premier cycle, dérégulation des frais d’inscription et des diplômes. Un projet qui ne passe pas pour les organisations étudiantes.
Aujourd'hui, François Fillon porte un programme de destruction méthodique de l'ensemble des services public, Marine le Pen et le FN veulent diviser les français sans apporter de solutions crédible aux problèmes qu'il rencontrent chaque jour et Valls se présente à la primaire socialiste pour continuer la politique libérale entreprise par François Hollande après avoir réprimé très durement les mobilisations contre la Loi-Travail. La nécessité d'une gauche qui engage la transformation sociale de notre pays, la rénovation complète de ses institutions et la transition écologique s'impose plus que jamais.
Pour que Malik Oussekine ne soit pas mort pour rien, souvenons-nous de la puissance des luttes populaires et du monde meilleur dont elles sont porteuses. Il faut dès 2017 leur donner un débouché politique en votant pour Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles et pour les candidats de rassemblement de la gauche anti-libérale où le PCF prendra toute sa place aux élections législatives !
Philippe Pellegrini
Secrétaire de la Section de Nice du PCF