Criminalisation de l'opposition politique et syndicale : Découvrez en avant-première l'éditorial du Patriote signé Robert Injey qui sortira demain
Les grands patrons en ont souvent rêvé, ce gouvernement est en train de le réaliser.
La criminalisation de l’action militante, vieille exigence de la droite la plus réactionnaire, est en marche.
Il y avait déjà l’affaire des 8 de Goodyear condamnés à de la prison ferme. Début août, la décision de la ministre du Travail de valider le licenciement d’un délégué CGT à Air France, contre l’avis de l’Inspection générale du travail, a marqué une accélération. La semaine dernière c’est l'arrestation, tôt le matin par des policiers parisiens, de deux dockers havrais, membres de la CGT, quelques heures avant la venue de Philippe Martinez au Havre. Cette semaine le responsable des JC de la Loire est condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne à 8 mois de prison avec sursis et une mise à l'épreuve de 5 ans… La liste est longue.
Dans un climat détestable où certains attisent les peurs et toutes les haines, la criminalisation de l’action syndicale et militante est la réponse d’un pouvoir aux abois, qui n’a eu de cesse de répondre à toutes les exigences du MEDEF. L’accroissement des pratiques de harcèlement au travail, via un management «savamment organisé», et la volonté de faire taire toutes les voix discordantes, participent de cette même volonté : faire plier le monde du travail devant les exigences des actionnaires.
Le 15 septembre avec la nouvelle mobilisation unitaire contre la loi El Khomeri, répondons massivement présents.
Robert Injey
(Edito du Patriote du 9 septembre 2016)