Fermeture ou privatisation : Alain Vidalies acte la mise à mort des trains de nuit
Le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, a présenté le 21 juillet les projets du gouvernement concernant les trains d'équilibre des territoires.
Les trains de nuit sont au cœur de ce démantèlement du service public ferroviaire.
La décision de l’Etat est de ne plus financer l'exploitation de six lignes de trains de nuit. Quatre d’entre elles fermeront dès le 1er octobre 2016, si aucun opérateur privé ne veut les reprendre et que les régions concernées ne les financent pas.
Pour justifier ce désengagement total, le secrétaire d’état au transport précise d’une part que ces lignes bénéficient d'offres alternatives de mobilité de bon niveau, et d’autre part que la fréquentation des trains de nuit est en baisse de 25% depuis 2011, et représente 25% du déficit des Trains d’équilibre des territoires.
Les trains de nuit, comme les trains d’équilibre du territoire, véritable épine dorsale de l’aménagement du territoire, garants de l’égalité d’accès au transport et répondant à des enjeux écologiques d’avenir fixés lors de la COP21 à Paris en décembre 2015, sont pourtant un des éléments d’une nouvelle politique ferroviaire publique d’avenir.
Nous refusons le choix imposé par le gouvernement concernant les trains de nuit, à savoir la privatisation ou la disparition. Les trains de nuit, ce sont 6 lignes et près de 75 millions de recettes cumulées pour 1,2 millions de passagers et un taux d’occupation de 38 % à 54 %.
Les transports ferroviaires de passagers comme de marchandises doivent redevenir de grands services publics développant un maillage national du territoire ambitieux et utile aux besoins des usagers et des populations,
En mai dernier, le PCF a présenté un manifeste pour un grand service public ferroviaire d’avenir, pour redonner au rail toute sa place. Des solutions d'avenir existent. La modernité, c'est le train, et non le développement des trajets en bus.